Ces textes sont la propriété de la Commune de Pradines (Corrèze)
l’Église Saint-Georges de Pradines
Pradines avait une église dès la première moitié du Xlle siècle, puisque Gérald du Peuch donna sur cette église un muid de blé, de dîme à l’abbaye d’Uzerche.
Alors ou postérieurement, il y avait dans ce sanctuaire prieuré et cure : prieuré sous la protection de la Très Sainte Vierge (Nativité) et cure sous celle de Saint-Georges. Le prieuré dépendait de La Chaise-Dieu en Auvergne.
L’église, dont l’origine remonte au XIVe – XVe siècle, présente un plan simple en croix latine composé d’une nef unique se terminant par deux chapelles latérales et un chœur à pans coupés.
Un clocher-mur domine la façade occidentale. Dans la partie supérieure se trouve une double arcade en plein cintre dans laquelle se balancent deux cloches. L’une date de 1711 et l’autre de 1840.
En façade méridionale, un portail avec boudin dans le ressaut ouvrait sur le cimetière avant qu’il ne soit transféré en périphérie (en avril 1904). Remarquer les retombées de l’archivolte sur les culots sculptés (têtes).
Le choeur pentagonal est constitué d’une voûte sur nervures d’ogives qui retombent sur des culots sculptés ; la clef de voûte est ornée du Christogramme IHS.
La chapelle sud était ornée de quatre sculptures dont trois subsistent encore. C’étaient les quatre évangélistes représentés par le taureau : Luc, l’homme : Matthieu, l’aigle : Jean et le lion disparu était Marc.
Les baies de l’abside sont décorées de vitraux (signés de TAFFE-Bruxelles-1889) Saint-Pierre côté nord et Saint-Paul côté sud.
En 2019, l’Atelier MARTIN L.G. – 24300 Nontron a réalisé le vitrail de la baie axiale ainsi que les vitraux des deux chapelles. Ce sont l’oeuvre de Gérard Deplat et M.Schetrite.
Comme en atteste la présence des départs de nervures dans les chapelles latérales et la nef, l’ensemble de l’édifice devait être voûté et un plafond en lambris a sans doute été mis en place après l’effondrement de la voûte au XVII e siècle.
À l’intérieur de l’église subsistent trois bénitiers dont un à chaque entrée et une cuve octogonale ornée d’une croix sur un des côtés servait de fonts baptismaux.
Une banquette, surmontée d’un bandeau de pierre dans l’abside, subsiste dans le chœur et par endroits dans la nef.
Le sol est pavé de dalles de granite dont certaines proviennent des tombes des curés ayant desservi l’église.
L’église est de style gothique flamboyant
Un patrimoine local remarquable témoin de notre histoire
Croyants ou non croyants, nous sommes tous attachés à ce monument, héritage des générations qui nous ont précédés. Il s’agit d’un patrimoine architectural digne d’intérêt qui est propriété de la Commune depuis la Loi de séparation des Eglises et de l’Etat, en 1905.
L’église Saint-Georges a connu plusieurs restaurations depuis l’effondrement de la voûte de la nef.
En 1908-1909, la toiture en chaume fut remplacée par une couverture en ardoises et la charpente entièrement refaite en chêne. Ces travaux furent financés par une souscription des paroissiens (1014 francs-or).
La Restauration Générale
En 1982, le clocher-mur, qui avait été conforté en 1977(suite à son effondrement dix ans auparavant) fut remonté à l’identique.
En 2006, le Conseil Municipal a entrepris des travaux importants : la modification des baies et toitures des chapelles et la réfection des joints extérieurs ainsi que des couvertures.
En 2018, la Commune a décidé d’achever la rénovation de l’intérieur et d’engager un programme conséquent de travaux consistant en la réfection des couvrements en bois de la nef et des chapelles, la reprise de l’ensemble des enduits, la restauration des vitraux existants et la création de vitraux dans les deux chapelles latérales ainsi que l’installation de lustres et de spots d’éclairage. L’importance du programme de travaux envisagés, au regard des possibilités financières de la collectivité, malgré les aides financières de l’État et du Département de la Corrèze, a conduit le Conseil Municipal à lancer une souscription publique avec l’aide de l’Association des « Amis de Pradines – Lo Pradinas » dont l’objet est de soutenir les projets communaux de préservation du patrimoine.
L’association des Amis du Pays de Bugeat a apporté une contribution supplémentaire qui a permis de sonoriser les cloches.